Les personnels navigants dans les avions sont exposés à un risque accru de cancers de la peau (épidermoïdes et mélanomes) et de leucémies, selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
L’analyse de la littérature scientifique complétée par les résultats des monographies du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) ont permis de conclure à une augmentation de l’incidence de certains cancers, tels que les cancers de la peau (épidermoïdes et mélanomes) et les leucémies chez les personnels navigants. Les rayonnements solaire et cosmique pourraient en être la cause. En revanche, pour les cancers de la prostate et du sein, maladies cancéreuses retrouvées chez les personnels navigants et identifiées dans la littérature scientifique, il est plus difficile de conclure sur une augmentation du risque dans cette population, en raison le plus souvent d’un manque d’études disponibles et de facteurs de confusion potentiels non pris en compte dans les analyses.
Pour les maladies autres que les cancers, les études identifiées ont porté sur la survenue de maladies cardiovasculaires, d’effets respiratoires, d’effets sur la reproduction féminine, de troubles musculo-squelettiques (TMS), de troubles psycho-sociaux chez le personnel navigant et les passagers. Un manque de données récentes sur les maladies respiratoires chez le personnel navigant est souligné. Il n’est pas possible de conclure sur une association entre la profession de personnel navigant et le risque de survenue de ces maladies du fait de données insuffisantes se limitant à des données descriptives par comparaison à la population générale.
En conclusion dans son avis, l’Anses déplore un manque d’études et de données pour établir clairement l’ensemble des pathologies auxquelles sont exposés ces travailleurs du ciel. L’avis complet est disponible sur le site de l’Anses.
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