ADP Ingénierie (ADPI), une filiale du Groupe ADP (Aéroports de Paris), a été condamnée à une amende de 14,6 millions d’euros après avoir conclu une Convention Judiciaire d’Intérêt Public (CJIP) avec le tribunal judiciaire de Paris. Cette condamnation fait suite à une plainte déposée par ADPI en juillet 2013, dans laquelle elle transmettait des rapports d’audit et une lettre anonyme révélant des faits de corruption présumés en Libye et aux Émirats arabes unis.

La procédure a été lancée suite à une plainte concernant deux volets de corruption. Le premier volet concerne des appels d’offres en Libye pour la construction de terminaux aéroportuaires à Tripoli, Benghazi et Sabha, ainsi que quelques contrats de moindre importance entre 2006 et 2008. ADPI avait accès à des informations privilégiées grâce à des intermédiaires locaux, ce qui lui permettait d’ajuster son offre pour remporter les contrats en échange de contreparties financières. L’intervention d’un ministre libyen a permis de surmonter les obstacles liés à la réticence du gouvernement libyen. Cependant, ces contrats n’ont pas pu être menés à terme en raison de la guerre civile en Libye à partir de 2011.

Le deuxième volet concerne le versement de commissions à un haut fonctionnaire émirati et à sa société en 2011, dans le cadre d’un projet de construction d’un complexe hôtelier aux Émirats arabes unis. ADPI a collaboré avec la justice en transmettant des documents, des audits internes et des rapports dans les deux volets de l’affaire.

Lors de l’audience, le directeur général d’ADPI, Jean Roche, a souligné que l’entreprise était satisfaite de conclure ces faits anciens, qu’elle avait elle-même révélés pour les corriger. Il a également mentionné que le groupe ADP avait mis en place un programme Ethique et Compliance rigoureux depuis les faits investigués.

Il est important de noter que l’article original contenait un lien externe qui a été supprimé dans cette réécriture.