Un lanceur d’alerte accusant un fournisseur de Boeing, Spirit AeroSystems, d’avoir négligé des défauts dans la production du 737 MAX est décédé, ont annoncé des membres de sa famille et son avocat.
Joshua Dean, ancien auditeur qualité chez Spirit AeroSystems, fournisseur de Boeing, était l’un des premiers lanceurs d’alerte à dénoncer que la direction de Spirit avait ignoré les défauts de fabrication du 737 MAX. Malheureusement, il est décédé après avoir lutté contre une infection soudaine et rapide.
Vivant à Wichita, au Kansas, où est basé Spirit, Joshua Dean était âgé de 45 ans, en bonne santé et se distinguait par son mode de vie sain. Son décès brutal a été une nouvelle bouleversante pour sa famille, ses proches et la communauté locale.
Dénonçant une grave faute de la part de la haute direction de la qualité de la chaîne de production du 737 chez Spirit, Dean avait déposé une plainte auprès de la Federal Aviation Administration (FAA). Malheureusement, Spirit l’avait licencié en avril 2023, ce qui l’avait amené à déposer une plainte auprès du ministère du Travail pour représailles liées à ses préoccupations en matière de sécurité aérienne.
Après avoir été hospitalisé en raison de difficultés respiratoires, Joshua Dean a vu son état se détériorer rapidement. Malgré les tentatives médicales pour le sauver, il a finalement succombé à une infection bactérienne grave. Son décès a laissé un vide dans sa famille et son entourage.
Le cabinet d’avocats représentant Joshua Dean était également celui qui défendait un autre lanceur d’alerte de Boeing, John Barnett. Malheureusement, ce dernier a été retrouvé mort dans un suicide apparent en mars, alors qu’il dénonçait des représailles de la part de Boeing suite à ses plaintes concernant des défauts de qualité.
Cette série de tragédies souligne les risques encourus par ceux qui osent dénoncer des pratiques douteuses ou des manquements en matière de sécurité. Les lanceurs d’alerte jouent un rôle crucial dans la transparence et la sécurité des produits et services, mais leur engagement peut parfois leur coûter cher.
L’enquête sur la mort de John Barnett est toujours en cours, laissant planer le doute sur les circonstances exactes de son décès. Ces deux cas mettent en lumière les pressions et les risques auxquels sont confrontés les lanceurs d’alerte, et soulignent la nécessité de protéger ceux qui osent parler pour le bien commun.
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