Les machinistes de Boeing ont rejeté un nouvel accord de travail offrant des augmentations de salaire de 35 % sur quatre ans, prolongeant ainsi une grève de plus de cinq semaines qui a perturbé la production d’avions de la société basée à Seattle.
Plus de la moitié des membres du syndicat local des machinistes (IAM) ont voté contre la proposition, qui comprenait une augmentation salariale de 35 % sur quatre ans ainsi qu’une prime de performance de 7 000 dollars. Cependant, le système de retraite supprimé en 2008 n’était pas rétabli, ce qui était une revendication importante des salariés. De plus, l’IAM demandait une augmentation salariale de 40 % pour compenser le retard pris par les salaires par rapport à l’inflation des dernières années.
Ce rejet constitue un autre revers pour Boeing, qui a récemment annoncé une perte trimestrielle de 6 milliards de dollars, la plus importante depuis 2020. La grève coûte à l’entreprise environ 1 milliard de dollars par mois et le nouveau PDG, Kelly Ortberg, avait souligné l’importance de parvenir à un accord avec les machinistes pour redresser l’entreprise après des années de problèmes de sécurité et de qualité.
La grève, débutée le 13 septembre, a paralysé les deux principales usines de Boeing, à Renton et Everett, impactant la production du 737 MAX et du 777, ainsi que d’autres programmes. La dernière grève de l’IAM en 2008 avait duré 57 jours.
Spirit AeroSystems a également annoncé qu’il mettrait temporairement en congé environ 700 travailleurs et envisageait des licenciements ou d’autres mesures si la grève des machinistes de Boeing se prolongeait.
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