Plusieurs syndicats représentant les contrôleurs aériens français -l’UNSA-ICNA, l’USAC-CGT et la CFDT- ont déposé aujourd’hui préavis de grève le lundi 20 novembre 2023.
Ces syndicats entendent protester contre l’adoption hier par le Parlement de la loi visant à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures avant un mouvement social. En revanche, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire du secteur, s’est exprimé en faveur du texte, alertant sur une “instrumentalisation du droit de grève et son usage déraisonné” dans certaines circonstances.
Ce texte a pour objectif de permettre “un service minimum adapté“, c’est-à-dire l’obligation faite aux salariés de services publics, d’assurer un service minimum en toutes circonstances, a soutenu le rapporteur de la proposition de loi et député Renaissance Damien Adam auprès de l’AFP. Ce texte “protecteur et d’équilibre” permet de mettre fin “à un système asymétrique” à l’origine d’une “désorganisation du service public”, a soutenu le ministre des Transports Clément Beaune depuis l’hémicycle.
La proposition de loi sénatoriale, adoptée en juin par la chambre haute et portée à l’Assemblée par le député Damien Adam, a été adoptée avec 85 voix contre 30. La gauche s’y est opposée, considérant le texte comme “une menace pour le droit de grève“, selon la députée écologiste Lisa Belluco.
“Du dimanche 19 novembre dans la soirée au mardi 21 novembre à 6h, le trafic aérien sera perturbé au départ et à l’arrivée des aéroports Paris-orly, Toulouse-Blagnac, Bordeaux-Mérignac et Marqeille-Provence. Des annulations et des retards sont à prévoir“, a prévenu sur X (ex-twitter) la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Environ 25 % des vols au départ de Toulouse-Blagnac et de Paris-Orly ne seront pas assurés le lundi 20 novembre 2023.
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