Un groupe de syndicats de l’industrie aérienne s’est opposé à l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion (TSBA) adoptée dans le cadre de la loi de finances 2025. Ces syndicats, regroupés en intersyndicale, ont exprimé leur déception et leur colère envers le gouvernement et les parlementaires pour cette décision qui, selon eux, entraînera la destruction de milliers d’emplois sans aucun bénéfice environnemental.
Cette intersyndicale représente l’ensemble des salariés du secteur du transport aérien français, y compris le personnel au sol, le personnel navigant de cabine, les pilotes, les compagnies aériennes, l’aviation d’affaires, les employés des sociétés d’assistance et des aéroports. Ils déplorent cette nouvelle hausse de la fiscalité sur les billets d’avion, considérant qu’elle affaiblira davantage un secteur déjà fortement taxé et entraînera la destruction d’emplois en France.
Selon l’intersyndicale, cette augmentation massive de la TSBA, adoptée sans concertation ni étude d’impact, favorisera les entreprises étrangères opérant en dehors des frontières françaises, les rendant moins touchées par cette taxe et plus compétitives. De plus, cette taxe aura un impact négatif sur les salariés français, entraînant une augmentation de la sous-traitance, une dégradation des conditions de travail et une perte de valeur créée.
L’argument écologique avancé pour justifier cette hausse de taxe est considéré comme un prétexte par l’intersyndicale, qui estime que cette mesure ne contribuera en rien à la décarbonation du secteur aérien. Au contraire, elle risque de priver le secteur de ses capacités d’investissement et de compromettre son virage environnemental.
En conclusion, l’intersyndicale craint la destruction des emplois dans le transport aérien français, une augmentation de la sous-traitance à l’étranger et la disparition de compagnies basées en France. La TSBA, qui passe de 2,63 euros à 7,40 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe, devrait rapporter entre 800 et 850 millions d’euros à l’État français. Selon Anne Rigail, directrice générale d’Air France, cette augmentation de la taxe devrait peser environ 100 millions d’euros sur le résultat d’Air France-KLM.
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